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Extrait du carnet de voyage

23-08-2017 19:36

Aline Guignard

Voyage inachevé 2017,

Extrait du carnet de voyage

6h00, le réveil sonne. Il fait encore froid et sombre. La rosée de ces matins suisses est impressionnante, notre tente est détrempée et nos sacs de couchages...

Suisse

"6h00, le réveil sonne. Il fait encore froid et sombre. La rosée de ces matins suisses est impressionnante, notre tente est détrempée et nos sacs de couchages humides. Nous déjeunons donc au lit ; un déjeuner léger pour ne pas être ballonnés durant l'effort qui nous attend. Bonne nouvelle, la famille que nous avons contactée hier via warmshower a répondu positivement à notre demande d’hébergement. Sauf qu'elle habite vers Brig, soit à quelques 87 kilomètres d'Andermatt, et que dans la course se trouve le col de la Furka. Mais nous sommes d’autant plus motivés à appuyer sur nos pédales que nous nous savons attendus ce soir. Finalement, c'est avec une surprenante facilité que nous gravissons ce col. Les lacets en début de parcours rythment notre avancée et nous offre des objectifs atteignables à court terme, chaque virage étant une étape supplémentaire de franchie. Rapidement nous prenons de la hauteur. Au terme de ces lacets nous terminons notre déjeuner, cette fois avec la vallée d'Andermatt à nos pieds. Un demi tour et nous avons devant nous une route étroite, longue, presque rectiligne, qui file le long du flanc de la montagne jusqu’à deux bâtiments blancs imposants. Là se trouve le col, selon les dires d'Olivier, qui connaît la route pour l'avoir déjà pratiquée à moto. Le dénivelé est moindre, mais nous n'avons plus le rythme des lacets pour nous donner la cadence. C'est là que le psychisme entre en jeu. Mais finalement, nous nous sur prenons à nouveau de la facilité avec laquelle nous progressons. Il faut dire que le moral est bon, peut-être boosté par la perspective d’atteindre le dernier col avant la maison.

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Et puis, nous ne nous gênons pas de pousser lorsque le vent de face s'impose ou lorsque le dénivelé s'accentue. Une manière sécuritaire aussi d’admirer, au-dessus de nous, l’arrête dentelée de la chaine de montagne encore blanchie par la lumière matinale. Et puis ça y est, nous y sommes, à 2434 m. Le moment où nous nous disions « Tu verras, il y aura un jour où ces six cols seront derrière nous » nous revient en mémoire. Et ce jour, le voici. Devant nous, la descente qui nous mènera à Vevey. Et puis, juste au tournant, alors que je ne m'attendais pas à un tel spectacle, surgit une chaîne de montagne transcendante aux pics enneigés. Superbe ! Grandiose ! Décidément, les paysages suisses sont sublimes. La descente. On s'équipe, on la dévore, et on plaint les cyclistes qui montent... Nous passons la jonction avec les lacets menant au col du Grimsel, contents que notre route, elle, continue de descendre, descendre, descendre… Arrivés à Oberwald, nous pensons naïvement avoir atteint le fond de la vallée. Mais en regardant l'altimètre, nous constatons que nous sommes encore à 1300m. ! Nous avons encore droit à un agréable faux plat descente jusqu’à destination. Les conseils de nos hôtes nous évitent un détour par les montagnes, proposé par la piste cyclable que nous suivons. Tant mieux, car les up and down superflus, je ne les digère pas tant bien. Finalement, nous arrivons à Naters vers 15h00 et avons la chance d'avoir une porte qui s'ouvre devant nous… Une fin de voyage pleine de réjouissances; demain, ce sont des amis qui nous attendent à Granges."

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