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Ces lois qui nous changent

28-05-2017 18:09

Olivier Forney

Voyage inachevé 2017,

Ces lois qui nous changent

Olivier remets le couvert, reprend sa plume pour à nouveau salir le papier d'une de ces réflexions que certains qualifieront d’inaboutie, marginale ou...

Finlande

Olivier remets le couvert, reprend sa plume pour à nouveau salir le papier d'une de ces réflexions que certains qualifieront d’inaboutie, marginale ou politiquement incorrecte. Peu importe, avec le temps il a compris que penser par soi-même est comme voyager à vélo, cela ne convient pas à tout le monde.

Penser par soi-même est comme voyager à vélo, cela ne convient pas à tout le monde.

Cela me désole de me questionner dans un océan de « c'est comme ça », une autoroute du « je ne sais pas et je ne veux pas savoir ». Comme une pizza quatre fromages, je suis aujourd’hui partagé entre saveurs et moisissures. L'exemple que je propose dans ces lignes vous paraîtra peut-être simple, voire futile. Mais le raisonnement qui en découle a, à mes yeux, la valeur de ces choses qui ne coûtent rien et qui nous font avancer. Voilà huit semaines que l'on vit sur les routes du nord de notre Europe. Suède, Norvège, Finlande, trois pays qui, comme une corbeille de fruits, regorgent de similitudes et de différences. Trois pays qui ont en commun ce fait simple, mais pourtant pas universel, de pouvoir dormir là où on le souhaite. Camping sauvage, un terme qui se comprend en fonction de notre propre mode de raisonnement. Sauvage de sauvagerie, de celui qui ne demande pas, qui enfreint. Ou sauvage de nature, qui ne porte pas la marque de l’Homme. Ces dernières semaines, nous avons abordé le sujet avec nombre d'autochtones. Un camping-cariste nous expliqua qu'il vit à une vingtaine de kilomètres de là où il campe et que pour lui, se retrouver ici à regarder la mer en compagnie de ses amis, c’est simplement vivre. Lors d'une invitation à dormir chez l'habitant, nos hôtes aux cheveux blancs nous demandent pourquoi, en Suisse, il est interdit de planter sa tente en pleine nature. Je ne sais que leur répondre. En toute franchise et peut-être également en marque de respect pour ce pays qui m'a appris à traverser sur les passages pour piétons, à m’arrêter quand le feu est rouge. Une mentalité nouvelle et différente qui parfois déconcerte. Un homme ne parlant que finnois vient à nous. Il nous explique par de grands gestes qu'à deux pas d’où nous nous trouvons, une place communale avec foyer et couvert a été construite et que l'on y est les bienvenus si l'on souhaite s'y arrêter pour le nuit. Les regards brillent lorsqu'on explique notre mode de couchage et les sourires se dessinent lorsque l'on nous aperçoit. Ni peur, ni soupçon, pas plus de préjugé sur ces mal-douchés qui campent non loin de leurs maisons, dans les forêts, au bord des lacs. Ici, l’Etat va jusqu’à construire des maisons pour que le voyageur s'y repose. Cheminée, table avec nappe, chaises, fourneau et poêlon y sont à disposition. Deux règles pour réglementer ces lieux de vie : emporter ses déchets et rester au maximum trois jours. Une petite loi qui n’interdit pas, pour différence. Et c'est un esprit d’ouverture, de rencontres, de vie, qui en résulte. Alors je me questionne. Combien de lois ont été écrites au nom de la sécurité, de la liberté, de la propriété…Combien de lois modifient et ont modifié notre manière de penser helvétique, nous éloignant de ces valeurs humaines que sont le partage, l’hospitalité et la fraternité. Combien de lois ? « Je ne sais pas et je … »

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