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De Cracovie à Bratislava

06-08-2017 19:25

Aline Guignard

Voyage inachevé 2017,

De Cracovie à Bratislava

Camping sauvage, camping officiel. Pourquoi l'un, pourquoi l'autre ? Un voyage réflexif ; voilà qui caractérise notre mode de fonctionnement. Quelles sont...

Pologne - Slovaquie

Mariages et voyages. Une vie sur les routes. Une famille qui continue -heureusement- à vivre. Mais nous voilà confrontés à des choix. Mariages ou voyages ? Vibrer à distance pour ces moments que l'on souhaite uniques. Possible. Mais non sans douleur au cœur. Notre choix est fait. Nous rentrons pour vivre avec, pleinement.

 

A Cracovie, grâce au réseau des connaissances, Christine nous attend. Non seulement elle accepte de garder vélos et bagages le temps de notre escapade, mais elle nous reçoit en outre comme des invités de marque dans sa villa aux allures de palace. 

 

De Cracovie à Lausanne, vingt-trois heures de car, sans aucun changement et pour quelques quarante-cinq francs suisses par personne. Une transition simple, un retour en douceur.  Parc du Vélodrome. Ni téléphone, ni internet, ni argent suisse. N'ayant réussi à informer ma maman que nous étions arrivés, je pars à la recherche d'un moyen de communication. La première personne à qui je m’adresse se désole de ne pouvoir m'aider : « Moi…Macedonia…no telefon ». Deuxième tentative : un couple tchèque, seuls les SMS sont possibles. Le message est envoyé. Mais est-il arrivé ? Dans le doute, ne voyant personne arriver, je poursuis ma quête et trouve bonne âme en la personne d'un ouvrier en pause. Le coup de fil est passé. Alors que ma maman arrive, le couple tchèque s’apprête à prendre leur car. Juste le temps de partager avec eux le cadeau de bienvenue de ma maman, rivella et choc-ovo. Un bout de Suisse pour eux, une adresse en Tchéquie pour nous. Puis, une retraitée, l'air embarrassée, aborde ma maman. Son natel français ne fonctionne pas ici et elle doit contacter la personne sensée venir la chercher. Aurions-nous un téléphone à lui prêter ? La boucle est bouclée. 

 

Une semaine et demie en Suisse, le mariage de ma cousine Cynthia, et nous voilà de retour à Cracovie. En sortant du bus, Olivier s’amuse : « Et bien, il ne nous reste plus qu'à faire le chemin inverse à vélo ! » Car oui, nous revenons en Suisse pour un second mariage, mais à vélo cette fois-ci. 

 

La météo a viré canicule. Rapidement nous rejoignons ce relief attirant que nous avions perçu en arrivant dans les environs de Cracovie, derrière lequel se trouve la Slovaquie. Dernier clin d'œil de cette Pologne séduisante et surprenante : les horaires d’ouverture des supermarchés : 5h00-21h00. Il nous restera donc une énigme polonaise à résoudre : qui va s’approvisionner à ces heures matinales ?

En sortant du bus, Olivier s'amuse: "Et bien, il ne reste plus qu'à faire le chemin inverse à vélo".

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Camping sauvage, camping officiel. Pourquoi l'un, pourquoi l'autre ? Un voyage réflexif ; voilà qui caractérise notre mode de fonctionnement. Quelles sont les raisons qui nous poussent à opter pour l'une ou l'autre des options ? Economicité, sociabilité, hygiène, confort, nature, culture… Ces raisons d'hier sont-elles toujours valables aujourd’hui ? 

 

A Dolny Kuby, nous optons pour le camping officiel. Le réceptionniste, Martin, cherchera sans mesure une solution à notre problème de tique (voir texte « Arachnide et décapitation »). Il y a bien le cuisto du restaurant du camping qui nous propose sa pince de travail, mais je doute qu'elle nous soit d'une grand aide. Les trousses de secours de la réception sont celles récupérées de voitures. Guère utiles. La pharmacie de garde, injoignable. Dernier recours, l'appel du patron, qui nous dit de lui amener le « malade ». Il tente une technique, celle que nous expliquera également l’infirmière des urgences. Un bout de papier trempé dans de l’huile avec lequel il effectue une friction circulaire dans le sens contraire des aiguilles d’une montre autour de la tique. Théoriquement, celle-ci devrait lâcher prise au bout de quelques minutes. Sauf que la nôtre est décapitée, morte. Le patron abandonne ; ne reste selon lui plus qu'à se rendre aux urgences. Afin de nous éviter les frais de taxi, Martin nous y emmène en voiture. Il nous sert en outre de traducteur auprès de l’infirmière qui ne parle pas anglais. Pour lui, c'est un plaisir d'aider des personnes qui ont de « bonnes vibrations » ; croyant au karma, comme il le dit, il pense qu'en faisant des actions positives, il en recevra lui-même ensuite. Faire partie d'un réseau positif, n'est-ce donc pas ce que j'écrivais il y a peu ? De retour au camping, nous allons honorer l'offre du patron : le rejoindre pour boire ensemble une bière. Offerte. Il est passé 22h00 lorsque nous soupons. Je ne sais au juste si je déguste mon sandwich ou toutes ces intentions bienveillantes dont nous avons été les bénéficiaires.

 

Sommes-nous plus légers ? Sommes-nous attirés par les Alpes ? Par la Suisse ? Ou la Slovaquie est-elle tout simplement plus plate ? Le vent dans le dos plus fort ? Notre compteur quotidien dépasse régulièrement les nonante kilomètres. 

 

A Sered, nous dénichons un camping où nous serons les seuls campeurs. Non que le lieu soit désert, bien au contraire ! Nous arrivons le jour de la compétition des Marcheurs-Buveurs, et pour célébrer la clôture de cette joute, dont le principe consiste à trouver le bon ratio entre consommation et vitesse de marche, le bistro du camping offre un concert. Nous passerons une partie de la soirée avec le vainqueur, qui, la chimie opérant, ne sait ni comment ni pourquoi il a gagné. Son diplôme atteste un score de 16 bières (de 0,5l.) durant le parcours. 

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C'est sous des torrents de pluie que nous atteignons Bratislava. Capitale excentrée, autant que l'est sa voisine autrichienne, dont elle n'est séparée que d'une soixantaine de kilomètres. Déjà, les cyclo-voyageurs, plus ou moins chargés, se multiplient, annonciateurs de la proximité de cet itinéraire si prisé qu'est la route du Danube.

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