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La meute n’aboie jamais sans raison

26-10-2016 15:19

Olivier Forney

Huskies 2016-2017,

La meute n’aboie jamais sans raison

Au-dessus de l’animal; les Saintes écritures placent l’Homme au-dessus de l’animal. Une forme de « machine », un être sans âme...

Au-dessus de l’animal; les Saintes écritures placent l’Homme au-dessus de l’animal. Une forme de « machine », un être sans âme ou une catégorie de mammifères dont on serait exempts.  La science affirme, enfin affirmait - mais les croyances populaires sont tenaces - que l’Homme est une évolution du singe et non pas un singe évolué. Il est bien commode d’ériger une clôture autour du règne animal nous plaçant à l’extérieur, ne serait-ce que pour les manger la conscience tranquille. L’Homme est doté d’un mode évolué de communication, mais ce fait empêche-t-il d’autres espèces à faire de même ?

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Cela fait maintenant un mois et demi que nous vivons avec la meute. A l’image de nos Alpes, nous avons connu de beaux sommets tout comme des fonds de vallées ombragées. Les chiens étaient la source de nos problèmes, était-il facile de penser. Une hypothèse arrangeante nous offrant un fautif et nous sortant de la problématique. Un réflexe humain qui peut-être, sur ce point, nous différencie de l’animal. Une hypothèse erronée qui nous éloignait de cette évidence : nous ne savons pas comprendre ni communiquer avec la meute. Et si les créationnistes avaient torts? Et si l’animal n’était pas si différent de l’homme, sur le point psychologique tout du moins? Cette idée nous plaît, elle a l’avantage de faire de nous des êtres armés pour ce nouveau défi. Langage non verbal, renforcement positif, écoute, empathie, communication non violente, systémique et j’en passe ; un langage où nous avons tous deux été initiés, où nous avons sût faire nos preuves. L’aboiement n’est plus source de dérangement mais d’informations. Le « Encore » se transforme en « Que veulent-ils ? ». Et ça fonctionne ! Peu avant minuit, alors que la meute est normalement calme à ces heures, ils gémissent, aboient même pour certains. Conscients que la situation est anormale nous sortons. Les dix-huit chiens sont là, agités. Les chaînes qui les relient à leur niche sont tendues comme lorsqu’ils attendent quelque chose de nous (nourriture, entraînement…). Mais que veulent-ils au milieu de la nuit ? Seule l’observation nous apportera la réponse… Les dix-huit chiens sont là et agités. Observation hâtive, mon cher Olivier. Un chien est couché derrière sa niche. En m’approchant, je m’étonne de sa posture qui ne s’apparente aucunement à celle d’un chien. Sa chaîne est enroulée autour d’une de ses pattes. Cherchant à se dégager il ne fait qu’accentuer la problématique, enfonçant les maillons dans sa chaire. La situation est délicate ; le problème n’est pas la chaîne, mais bien la tension qui en résulte. Me basant sur cette logique, je m’accroupis auprès de lui, laisse la patte de côté et plonge ma main dans cette boule de poils à la recherche du mousqueton croché à son collier. Libéré, la réaction du chien me surprend. Oubliant sa patte, il m'affectionne d’une léchée en plein visage et me fixe droit dans les yeux d’un regard transpirant de reconnaissance. La meute est calme et les chiens retournent se coucher. Le jour d’après, lors du moment de jeu, alors qu’habituellement il ne reste que rarement à nos côtés, il vient coller son corps contre ma jambe, laissant le temps continuer son interminable course.

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