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De Hualien à Sangxi

17-03-2018 18:30

Aline Guignard

Terres sauvages,

De Hualien à Sangxi

Après les gorges, nous quittons la civilisation et la végétation luxuriante pour serpenter et nous élever en direction du col le plus haut de Taïwan...

La boucle sur la côte est étant terminée, nous prenons la direction des montagnes. Un accès de marque nous y conduit : les gorges de Taroko. A Taipei, nos hôtes nous avaient informés qu'une famille québécoise sillonnait les routes de Taïwan à vélo en cette même période. Olivier m'avait alors dit "Nous verrons si le dieu du voyage nous fait croiser leur route !" A l'emplacement de camping gratuit de la réserve naturelle se trouvent trois tentes. L'une d'elles est celle de la famille... Voyage après voyage, deux petites têtes blondes sont venues compléter le couple de cyclo-voyageurs que sont Vanessa et Bertrand. Si la dynamique a depuis lors quelque peu changé, l'amour demeure et reste au centre de leurs projets. Belle rencontre, où les mots tout comme les sentiments se donnent sans compter. Léo, petit bonhomme de 4 ans, nous expliquera en détail tous les transports à prendre pour venir leur rendre visite au Québec. Mais pas tout de suite, se garde-t-il de préciser, car pour l'heure il n'y est pas...

 

Après les gorges, nous quittons la civilisation et la végétation luxuriante pour serpenter et nous élever en direction du col le plus haut de Taïwan, à 3275 mètres d'altitude. Changement de décor, lequel prend des allures de préalpes; la neige s'invite au tableau. Les travaux d'entretien des routes rythment le flux des quelques voitures qui empruntent cette route. L'homme ne cesse de subir les forces de la nature - typhons, tremblements de terre... - et toujours il recommence avec acharnement à panser les plaies. Je ne peux m'empêcher de me questionner : l'Homme et ses exigences modernes a-t-il réellement sa place dans cet environnement ?

L'Homme et ses exigences modernes a-t-il réellement sa place dans cet environnement ?

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Bifurcation. A droite : nous initions sans plus attendre la longue et douce descente vers la côte. A gauche : 9 kilomètres et 3 heures de rude montée. Notre stock de nourriture est limite si nous envisageons l'ascension au col. Olivier interroge un couple en voiture arrêté à la bifurcation. "Is there any shop on the top ?" Il revient les bras chargés de victuailles. La décision est prise : nous tournons à gauche. La pente raide embrase nos muscles mais ravit nos yeux. Nuit à deux kilomètres du col (voir texte "Nuit dans le vent"). Le lendemain, on nous annonce six jours de mauvais temps. La brume ne se lèvera pas ce matin. Ce n'est donc pas la vue que nous allons chercher au sommet, mais la satisfaction d'avoir été jusqu'au bout. 

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Est venu le temps de la descente. Nouveau changement de décor. Nos sens se voient transportés au Népal; longue route horizontale dessinée dans le flanc des montagnes, bordée de champs de thé et de vergers. Nous passons par Lishan ou Yavu, l'employer de l'office du tourisme nous aide à compléter nos informations concernant les bateaux pour la Chine. Après quelques kilomètres de descente franche et savoureuse, Olivier réalise que nous avons oublié notre natel à l'office. Retour. En fin de journée, après une heure de montée sinueuse, ne voyant aucun espace pour planter la tente, nous nous adressons à la police. Après une discussion par traductrice téléphonique interposée, nous comprenons que le policier peut nous guider à un lieu où nous pouvons mettre notre tente, près d'un pont. Qui dit pont dit... rivière, et donc... Nous croisons les doigts pour que la voiture de police parte dans la bonne direction. Mais tel un jeu de l'oie, nous atterrissons dans la mauvaise case et nous dégringolons l'échelle en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "oups". Retour à la case départ; nous voilà au bas de la montée qui nous a fait suer quelques minutes auparavant. Ma fois, cela fait partie du jeu ! Le lendemain soir, en raison de la santé d'Olivier, nous découvrons l'institution qu'est le camping pour les Taïwanais en weekend. Le samedi, ils bâtissent leur empire, qui peut comprendre lumières clignotantes, beamer et stéréo. Le dimanche, ils le démontent. Le soir, je suis conviée à un spectacle de magie donné par le cuisinier qui a pour l'occasion troqué sa toque contre le nœud papillon. En invitée remarquée, j'ai droit à la photo exclusive avec le maître de cérémonie.

 

Le soir suivant, nous dormirons en prison.   

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